[:fr]Montier Festival Photo - Concours 2016 - Autres animaux sauvages de pleine nature[:]

Présentation

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Emmanuel TARDY

  France

  http://www.naturanossa.com

   

Bourguignon de naissance, ce sont pourtant les océans qui auront ma préférence.

Entre 1998 et 2005, je prends part à plusieurs travaux scientifiques au sein d’une station de recherche sur les mammifères marins et participe à plusieurs expéditions en Mer de Cortez, en Norvège et en Patagonie. Après plusieurs séjours aux Açores, j’accompagne, durant une saison, des écovolontaires sur l’île de Pico comme guide naturaliste.

Aujourd’hui, je continue à parcourir le monde, en quête de rencontres avec la faune locale. Des ours de Finlande aux insectes d’Amazonie, il n’y a qu’un pas… celui de l’émotion d’une observation où l’homme et l’animal se considèrent mutuellement. La photographie me permet ainsi de sensibiliser le public à la beauté des habitants de notre planète. Je cherche avant tout à partager mes connaissances, ma passion et mon expérience des voyages naturalistes.

Mais le plus beau reste à venir… Mon prochain voyage, avec de nouvelles rencontres !

Exposition

 

J’aime me promener avec mon grand-père jusqu’au hameau de Lammes, sur le sentier où nous avons nos habitudes. Nous pêchons souvent la truite, dans un petit cours d’eau de première catégorie, le Créanton. Chercher des escargots après la pluie et cueillir les champignons fournissent à la saison dorée d’autres excuses pour flâner.

Sur le chemin de Lammes se niche aussi le verger de Monsieur LABIS. Un endroit magique pour les animaux. Et pour nous, contemplatifs. Assis sur un vieux chêne couché au sol, nous passons de longues heures à écouter la nature et à respirer le rythme des saisons.

J’apprends le silence et la patience : maîtres-mots pour observer la campagne. Le geai des chênes n’apprécie guère notre présence et nous le fait savoir à gorge déployée. Nous sommes aussi surveillés par le rouge-gorge, très territorial. Un éclat roux dans les branches, c’est l’écureuil, sans halte et toujours de passage.

Cette nature, à la fois proche et insaisissable, m’emmène vers la vie simplement, les sens en éveil et habité par une saveur de liberté. Continuant notre route, nous retrouvons les champs, transformés en haltes migratoires deux fois par an. Nous avons parfois la chance d’apercevoir ici la grue cendrée. Tous les habitants du village ne parlent que d’elle, lorsque le moment est venu. Sa visite ne dure que quelques jours mais l’intensité de l’émotion est grande, car pour nous c’est le plus majestueux des oiseaux. C’est aussi l’occasion, parfois, d’apercevoir renards, cerfs ou blaireaux. Empruntant ce passage, ils filent rapidement se remettre à couvert.

Arrivés au bout du chemin, nous faisons halte au plan d’eau. Ce n’est pas un simple bassin ; c’est un refuge, les pieds dans l’eau. La zone humide est colonisée par une multitude d’espèces d’oiseaux, sédentaires ou migratoires. Silence, pas d’histoires à raconter ici ! Les animaux se chantent eux-mêmes…

Curieusement, c’est grâce à la création de la ligne TGV Paris-Lyon que ce lieu existe. L’extraction de granulats, dans un méandre de la rivière Armançon, a creusé un plan d’eau, progressivement colonisé par les oiseaux. Il s’agit de la réserve ornithologique de Bas-Rebourseaux. Un merveilleux terrain d’apprentissage qui m’a permis de rencontrer la grande aigrette, le héron cendré ou le grèbe huppé.

- Dessiner la suite du chemin -

De l’enfant que j’étais dans les années 1970 et 1980 à l’enfant que je suis en 2020, rien n’a changé. Je suis toujours émerveillé par les rencontres que la nature veut bien m’offrir. Je passe des heures, seul à contempler et photographier les animaux qui se présentent à mes affûts.

J’ai grandi, appris et ressenti avec la nature et au milieu d’une grande diversité de paysages. Sans la passion de mon grand-père je n’aurais pas eu cette initiation. Les deux pieds dans l’herbe, je suis toujours l’enfant qui se souvient de nos rencontres sur le chemin de Lammes.

Ce sont leurs portraits que je vous invite à découvrir dans l’exposition : « Sur le chemin de Lammes » Cette galerie de portraits raconte les animaux qui ont marqué mon enfance. J’ai choisi de me concentrer sur leur posture et leur silhouette, le mouvement. De dégager les grandes lignes qui construisent ces rencontres, par le contraste. Ce que la lumière dessine sur un pelage ou une ramure me donne le sujet, le cadre, le champ d’action. Le noir. L’ardoise du tableau d’école sur lequel j’imprime ma collection de portraits. Un habit noir d’animaux sauvages et familiers, sérieux comme l’indifférence, épais comme la nostalgie et dense comme l’intemporalité.

Un noir et blanc tout simple, pour des animaux qui ne posent pas. Ils ne font que passer… Si l’environnement s’efface de l’image, c’est pour mieux vous inviter à faire appel à votre enfance. Trouvez le mouvement et son chemin. Souvenez-vous de cet instant de grâce, esquissez-le ; il n’appartient qu’à vous.

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